Parce que de fatigue ou de haine
Il est facile de s'oublierDe ne plus voir ce qui devrait
Crever les yeux
Parce qu'il est plus simple
De pousser un soupire
Que de pousser un cri
Et qu'on rêve de construire l'empire
Au lieu d'amenager le nid
J'oublie, parfois,
Que ça en vaut la peine
Ça me revient dans une respiration
Quand mon cœur bat sur ta mâchoire
Quand ta paume repose sur mon front
Quand t'es à poil, dans le couloir
L'espace d'un instant suspendu
Au cœur de tout ce qui prend feu
Je me souviens que la joie est dans
La texture d'une orange sous la lamedu couteau
La moiteur étrange d'une caresse
Dans le dos
J'oublie la fraîcheur des sentiers
La joie d'y rencontrer un âne
L' odeur des lavandes en été
Les chats sauvages, le cerf qui brame
L'insecte qui porte le morceau de pain
Et qui hésite
Mais qui avance
Et moi privilege et moi arrogance
Dire que je me permets d'oublier
Parfois,
Que ça en vaut la peine.
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